Zoom Art 2022

Pour cette 2e année du Projet Zoom Art, la Ville de Laval a proposé aux citoyens des rencontres improbables et des surprises visuelles. Du 10 septembre au 3 octobre 2021, ce projet d’infiltration s’est installé dans le secteur Montmorency.

Les visiteurs ont pu découvrir des images d’œuvres d’art contemporaines prenant la place d’affiches publicitaires. Ces insertions artistiques se sont immiscées sous terre – sur des affiches surdimensionnées du métro et des lumiquais – et sur terre – sur des abribus et des panneaux publicitaires en bordure de grands boulevards. 

Regroupée autour du thème du réalisme magique, cette sélection de photographies d’œuvres d’art a offert un côté familier et étrange, tout en invitant à la rêverie. 

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Concours

Dans le cadre du projet, le public a été invité à voter pour son œuvre coup de cœur. La personne gagnante lors du tirage au sort s’est mérité l’œuvre Entre‐deux II, 2019 de l’artiste Stéphanie Nuckle.

Zoom Art en photos

Cindy Dumais

Établie à Saguenay, Cindy enseigne les arts visuels au Cégep de Chicoutimi. Dans ses œuvres, elle dessine à l’aquarelle et à l’encre des corps mis en scène dans des espaces qui semblent infinis. Ses personnages émergent de fonds noirs aux éclats de lumière astrale et surnaturelle. L’ensemble offre au regard des rencontres insolites qui matérialisent visuellement les codes des nouvelles théories de la physique quantique, souvent associées à la science-fiction. Dans cet univers créatif, les humains semblent fragmentés en atomes, ou encore coexister en des univers parallèles. Avec ingéniosité, l’artiste offre au regard des espaces intérieurs et extérieurs qui s’entrelacent.

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Site Internet de Cindy Dumais
@cindydumais

Photo de l'artiste Cindy Dumais

Conversation (série Cosmos), 2015
Aquarelle et encre sur papier

Voir double (série Géométries), 2016
Aquarelle et encre sur papier


Rachel Echenberg

Diplômée en art performance du Dartington College of Arts, en Angleterre, Rachel enseigne les arts visuels au Collège Dawson. Elle fait participer les membres de sa famille à ses créations. Ici, elle les met en scène sur un divan qui devient un espace d’expérimentation en performance. Par des actions simples et reconnaissables – gonfler des ballons ou se cacher dans son tee-shirt –, l’artiste suggère d’étonnantes façons d’occuper le quotidien. Ces images suggèrent l’importance du jeu dans les interactions entre parents et enfants, tout comme la négociation constante pour un espace à soi au sein d’une cellule familiale.

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Site Internet de Rachel Echenberg
@rachelechenberg

Rachel Echenberg

Portrait de famille avec divan, 2014

Photographie
Crédit photo : Rachel Echenberg et Christian Bujold

Portrait de famille, 2014

Photographie
Crédit photo : Rachel Echenberg et Christian Bujold


Caroline Hayeur

Depuis le début des années 90, Caroline crée des relations de confiance et des dialogues avec les personnes qu’elle photographie. Avec la permission des participants et des participantes de Kamouraska, elle a installé son appareil photo au-dessus de leurs lits pendant leur sommeil. Grâce à un dispositif infrarouge et à un détecteur de mouvement, elle a su immortaliser des moments d’intimité qui nous sont généralement inconnus. Ces images poétisent le quotidien et mettent en lumière les relations humaines dans toute leur vulnérabilité. Les paysages du Bas-Saint-Laurent accompagnent les dormeuses et les dormeurs, évoquant leurs possibles rêves.

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Site Internet de Caroline Hayeur
@carolinehayeur

Caroline Hayeur

Marie-Claude et Patricia, Kamouraska

De la série Radioscopie du dormeur, 2020
Photographie

« Patricia dort comme une roche, elle est mon ancrage. Moi, j’ai un sommeil agité et je bouge beaucoup. Alors c’est à qui gardera la couverte… » 
_Marie-Claude

« Au petit matin, lorsque tout le monde est réuni dans le lit, c’est le moment où tous les amours sont ensemble. Le lit, c’est un espace joyeux et doux. C’est le calme… avant la tempête ! »
_Patricia

Gilles et Jacinthe, Saint Germain

De la série Radioscopie du dormeur, 2021
Photographie

Ce que j’aime par-dessus tout, c’est dormir avec lui. Sentir sa chaleur et sa présence, pouvoir le toucher dans son sommeil et me rendormir paisiblement. 
_Jacinthe

J’aime m’endormir en lisant. J’aime dormir seul, mais là-dessus, ma blonde a gagné. Dormir ensemble est une activité de couple non négociable…
_Gilles 

Kamouraska, paysage infrarouge, 2020

Photographie

Kamouraska, paysage infrarouge, 2021

Photographie


Jim Holyoak et Matt Shane

Parallèlement à leurs carrières solos, Jim et Matt composent un duo d’artistes hors du commun depuis leur rencontre à l’Université de Victoria, en Colombie-Britannique. Leurs œuvres font cohabiter leurs approches esthétiques distinctes tout en y intégrant leur fascination du merveilleux et de l’écologie. Il en résulte des dessins-murales fourmillant de détails, qu’ils réalisent sur plusieurs semaines et qui peuvent atteindre plus de 4 mètres de hauteur. Ainsi, en parcourant ce paysage luxuriant et cette maison hantée d’un regard curieux, on peut y découvrir des passages secrets, des arbres monstrueux et un univers riche et magique.

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Site Internet de Jim Holyoak
@jimholyoak

Site Internet de Matt Shane
@therealmattshane

Jim Holyoak et Matt Shane

The Who’s Haunts (First Haunt), 2019

Encre, teinture, graphite et aquarelle sur papier 
Crédit photo : David Rowan

Forestrial Brain (detail), 2017

Encre et graphite sur papier 
Crédit photo : David Rowan


Anne-Renée Hotte

Anne-Renée a suivi une double formation en photographie et en arts visuels à l’Université Concordia et à l’UQAM. Dans ses œuvres, elle souhaite mettre en relief les relations complexes des individus au sein de groupes et leurs interactions émotionnelles et hiérarchiques. Elle crée des mises en scène où les vastes étendues des paysages exacerbent le sentiment d’oppression et de mysticisme. Les personnages qui composent ses œuvres semblent d’ailleurs participer à un rituel silencieux invoquant une forme de recueillement. L’espace intérieur et intime des protagonistes s’oppose à l’amplitude des paysages, contraste qui rappelle symboliquement que l’humain n’est que de passage sur terre.

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@annereneehotte

Anne-Renée Hotte

La lignée 2, 2013

Photographie

Koen, Bart, Sanne, 2013

Photographie


Naomi London

Diplômée en arts visuels de Concordia et de l’University of Southern California, Naomi enseigne au Collège Dawson. Ses œuvres sont constituées d’objets et de vêtements du quotidien qu’elle détourne afin d’en offrir de nouvelles expériences empathiques. En surdimensionnant une chaise berçante faite de deux sièges installés dos à dos, l’artiste crée un lien entre l’enfance et la vieillesse, nous invitant à poser un regard tendre sur l’importance des contacts humains et des jeux, peu importe l’âge. En fabriquant un chandail à porter avec sa fille, elle donne à voir une image de l’amour qui les unit malgré leurs différences apparentes.

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Site Internet de Naomie London

Naomi London

The Love Seat, 1997 (2022)

Photographie
Crédit photo : Manoushka Larouche

Back to back rocking chair, 1994

Bois de pin et coussins brodés
Crédit photo : Paul Litherland


Meryl McMaster

Photographe diplômée de l’Université de l’OCAD (Toronto), Meryl McMaster évoque dans ses œuvres l’ascendance, l’histoire et la culture. Elle collige des images d’œuvres du 19e siècle réalisées par des artistes non autochtones, dont George Catlin, qui pensaient immortaliser une « culture traditionnelle en voie de disparition ». Ces images ont nourri des stéréotypes en se présentant comme des documents véridiques, alors qu’il s’agit de peintures mises en scène selon la vision des créateurs. Meryl se réapproprie ces images manipulées en photographiant leur projection sur son visage et celui de son père. Le processus crée un pont symbolique et temporel entre ses ancêtres, son père et elle.

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Site Internet de Meryl McMaster
@meryl_mcmaster

Meryl McMaster

Ancestral 15, 2009

Photographie
Crédit photo : Courtoisie de l’artiste, de la Stephen Bulger Gallery et de Pierre-François Ouellette art contemporain

Ancestral 16, 2009 

Photographie
Crédit photo : Courtoisie de l’artiste, de la Stephen Bulger Gallery et de Pierre-François Ouellette art contemporain


Gilles Mihalcean

Originaire de l’Abord-à-Plouffe, à Laval, Gilles réalise des sculptures comme s’il s’agissait de poèmes. Ses œuvres, composées d’objets reconnaissables, créent une forme de narration souvent teintée d’humour. Ici, l’artiste recompose, avec une salière Tupperware et un moulin à poivres surdimensionnés, un portrait décalé du mont Royal. Il s’agit pour lui d’une satire, d’une vision « salée-poivrée » de la culture d’ici, qui fait peu de place à la nature. Ses petites sculptures bicolores évoquent aussi la montagne : les statues, les bonhommes de neige, les loups qui hurlent à la lune et les édifices en mal de hauteur.

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Site Internet de Gilles Mihalcean

Gilles Mihalcean

Vu du Mont Royal, 2016

Pierre, plâtre, plâtre coloré, bois peint
Crédit photo : François Lafrance


Alain Paiement

Alain a étudié et enseigné les arts visuels à l’UQAM et ses œuvres ont été présentées un peu partout dans le monde. Il utilise le procédé du photomontage, qui consiste à prendre plusieurs photos d’un même endroit et à les assembler pour en faire une image plus complexe. Son objectif est de rendre visible autrement les espaces que nous occupons, ici, la boulangerie située sous son appartement. On y voit la fabrication du pain et, dehors, le défilé de la victoire du Brésil au Mundial 2002. Entre surveillance, empathie et voyeurisme, l’artiste nous met dans une position délicate qui porte à la réflexion.

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Site Internet d’Alain Paiement

Alain Paiement
Pane Mundial

Pane Mundial (série Parages), 2002

Photomontage photographique
Crédit photo : Alain Paiement


Alana Riley

Alana a étudié les arts visuels à Concordia et à l’école des beaux-arts Roski de l’University of Southern California. Ses portraits sont réalisés avec la participation d’inconnus et d’inconnues, dans leur environnement de travail. Elle place le cordon d’un déclencheur photographique entre elle et ses sujets, puis elle les étreint, ce qui déclenche par pression la prise de la photographie. L’artiste attire ainsi l’attention sur un moment précis de l’étreinte, souvent invisible ou intangible. Aujourd’hui, en conséquence de la nouvelle norme de distanciation sociale, ces œuvres acquièrent une portée symbolique quant à l’importance des contacts entre les êtres humains.

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Site Internet d’Alana Riley 

Alana Riley

Untitled IV (At the Bar) from The Pressure Between You and Me is Enough to Take a Picture, 2003

Photographie

Untitled II (At the Seamstress) from The Pressure Between You and Me is Enough to Take a Picture, 2003 

Photographie


Louise Robert

Établie à Laval-des-Rapides, Louise présente ses œuvres dans de nombreuses expositions, ici et ailleurs. Elle cueille des mots riches de sens qu’elle inscrit sur la toile afin de donner des pistes de lecture poétique à ses œuvres abstraites. Ici, les mots « Amour » et « Toujours » au bas de la toile évoquent l’idéalisme du sentiment amoureux. Avec ses touches vives et colorées, elle marque la toile de taches épaisses et de dégoulinures qui ont l’effet d’éclats de lumière et font songer autant à la lumière d’été qu’au mouvement des herbes dans les champs.

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Louise Robert
N°78-467

N°78-467 [Amour], 2022

Huile sur toile 
Crédit photo : Guy L’Heureux

N°78-467

N°78-467 [Toujours], 2022

Huile sur toile 
Crédit photo : Guy L’Heureux


Rafael Sottolichio

Rafael est né au Chili et a étudié les arts visuels à l’UQAM. Ses peintures sont réalisées à partir de photographies dans lesquelles il met en scène des groupes d’individus. Il dynamise ses tableaux réalistes en y peignant des couleurs contrastées et des effets vibratoires. L’effet visuel est saisissant, il donne l’impression de voir l’énergie contenue dans les corps. Ses personnages regroupés donnent l’impression d’une famille ou d’un groupe d’amis réunis pour une occasion festive. Ces œuvres évoquent le plaisir d’être ensemble, dans lequel il est possible de nous projeter nous aussi.

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Site Internet de Rafael Sottolichio
@rafaelsottolichio

Rafael Sottolichio

L’embâcle, 2018

Huile et acrylique sur toile

Ordalie n°1, 2013

Huile sur toile


Stéphanie Nuckle

Artiste de Laval, Stéphanie a étudié les arts visuels à l’UQAM. Elle réalise des œuvres d’art en sérigraphie à partir des photographies qu’elle prend. Elle cherche à mettre en valeur des lieux peu fréquentés, terrains vacants, friches ou boisés. Elle aime l’idée que ces espaces sont des lieux où il est possible de marcher, de se recueillir et de laisser libre cours à l’expression de l’art. Ici, elle s’inspire d’une rencontre avec un itinérant qui habite un terrain vacant, près d’un port où trône une sculpture d’ange. L’œuvre évoque le lieu inhabituel et le mystère qui entoure cette rencontre improbable.

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Site Internet de Stéphanie Nuckle
@stephanie_nuckle

Stéphanie Nuckle

Entre-deux II, 2019

Sérigraphie sur papier
Crédit photo : Mathieu Grenier


Catherine Sylvain

Catherine a étudié les arts visuels à l’Université Concordia et réalise des œuvres qui mettent en scène des corps dépouillés de leur identité propre. Ces sculptures blanches de groupes d’humains, sans genres ni spécificités, évoquent les rapports des individus au sein des groupes. Il s’agit pour l’artiste d’une mise en forme de notre identité collective, qui se définirait à travers les relations que nous entretenons avec les autres et avec l’environnement. Les constructions d’humains sont ici employées comme un miroir, reflétant et déformant le réel afin de permettre une relecture de nos rapports d’interdépendance et une réflexion à leur sujet.

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Site Internet de Catherine Sylvain

Catherine Sylvain

De la série Musée de l’Homme, 2007-2008

Porcelaine

De la série Musée de l’Homme, 2007-2008

Porcelaine 


Karen Trask

L’Université de Moncton et l’Université Mount Allison à Sackville (Nouveau-Brunswick) ont accueilli Karen en résidence de création pendant 2 ans. C’est là qu’elle a déroulé puis rembobiné, sur 5 kilomètres, une pelote géante constituée de fils fabriqués à partir de pages de dictionnaires. Cette action évoque les changements constants de la langue, matière vivante, tout comme le mythe de Sisyphe, condamné pour l’éternité à pousser en haut d’une montagne un énorme rocher qui ne peut ensuite que débouler. Avec des étudiants en musique de Moncton, Karen s’est également inspirée du paysage côtier pour recréer une déferlante de notes évoquant les vagues.

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Site Internet de Karen Trask
@karenltrask

Karen Trask

Playpoem, verset trois (La vague), 2018

Arrêt sur image d’une vidéo de performance
Crédit photo : Paul Litherland

Faire défaire refaire, 2017

Photographie d’une performance
Crédit photo : Paul Litherland


David Garneau

Artiste métis, David dirige le département d’arts visuels de l’Université de Regina, en Saskatchewan. Cette peinture s’inspire d’une photographie vendue en carte postale de W.J.L. Gibbons représentant le Chef Sitting Eagle [Ubi-thka Iyodage] (1874-1970), grand leader des Chiniki de Stoney Nakoda, peuple du sud-ouest de l’Alberta, et un policier en uniforme de parade de la police montée. À ce face-à-face d’origine, l’artiste ajoute des bulles de pensée qui indiquent que les protagonistes ne perçoivent pas leur poignée de main de la même façon. Avec humour et ironie, il revisite cette image pour ouvrir le dialogue et inviter les autochtones et les invités sur leur territoire à reconsidérer leurs relations.

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David Garneau

Not to Confuse Politeness with Agreement, 2013

Huile sur toile
MBAM, don de J. Serge Sasseville à la mémoire de François Dell’Aniello
Crédit photo : Paul Litherland

Équipe de production 2022

Commissariat, écriture et coordination générale : Geneviève Goyer-Ouimette
Coordination logistique : Cassandre Boucher
Design : Dominique Mousseau
Animation Métrovision : Kolia Cambron
Calibrage des images : Photosynthèse
Révision linguistique des textes de médiation : Sophie Chisogne
Traduction : Bernard Schutze
Photographies des affiches du Projet Zoom Art : Paul Litherland, Studio Lux
Relation de Presse : Rosemonde Gingras

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