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Croix de chemin et calvaires

La croix de chemin se retrouve un peu partout au Québec depuis le 17e siècle. Ce patrimoine canadien-français en constante évolution est d’abord planté par les explorateurs, puis sert à marquer l’inauguration de certaines nouvelles voies de circulation. Ces croix de chemin sont aussi des symboles religieux pour les fidèles qui leur vouent dévotion en s’agenouillant au passage.  

Lieu de rassemblement et de prière, la croix de chemin remplace l’église lorsque celle-ci est trop éloignée ou lors des travaux dans les champs. Chaque soir de mai, pour le mois de Marie, on y récite le chapelet et chante des cantiques. Lors des neuvaines, dévotion de neuf jours d’affilés, particulièrement celle à sainte Anne, les paysans y invoquent la clémence du ciel afin d’éviter les fléaux comme la sécheresse ou les invasions de sauterelles. Bénie lors de son érection et souvent remplacée lorsque le temps la ravage, la croix de chemin est encore aujourd’hui très présente dans le paysage lavallois. 

La Ville de Laval en compte 28, dont plusieurs apparaissent dès le 19e siècle. Certaines sont éventuellement remplacées ou déplacées sur le territoire. Les croix de chemin lavalloises font l’objet de nombreux programmes de recherche, du premier recensement en 1922-1923 par Édouard-Zotique Massicotte (né à Montréal en 1867 et décédé en 1947, il est avocat, journaliste, archiviste, historien et auteur) aux travaux de restauration de 2003 entrepris par la Société d’histoire et de généalogie de l’Île Jésus et supervisés par Benoît Caron (professeur et Lavallois passionné). 

En 2016, la firme Patri-Arch, consultants en patrimoine et architecture participe à un nouvel inventaire et évaluation de l’état des croix de chemin et des clavaires. Cette démarche conduit la Ville de Laval à entreprendre en 2018 des travaux de restauration de 9 croix de chemin et clavaires publics. Ces travaux, en partie financés par une entente de développement culturel avec le ministère de la Culture et des Communications du Québec ainsi qu’un budget municipal, sont encore en cours de réalisation.

L’écrivain et historien Léo-Paul Desrosiers a cette pensée au sujet des croix de chemin : « Je les ai vues, les croix lumineuses, disséminées partout le long de nos routes, comme une floraison de l’âme canadienne, comme l’esprit du sol remué par les ancêtres. » 

Les 7 croix de chemin et calvaires publics suivants ont été retirés en totalité ou en partie afin d’être restaurés. Ils seront tous remis en place prochainement :

  • Calvaire Desnoyers au belvédère Papineau — Retrait du corpus et des éléments d’ornementation
  • Calvaire Paradis à la berge du Vieux-Moulin — Retrait en totalité
  • ​Calvaire Sauriol au parc du Calvaire-Sauriol — Restauration et réinstallation de la porte terminée
  • Croix Desautels à la berge des Pinsons — Retrait en totalité
  • Croix Vanier à la berge des Eudistes — Restauration et réinstallation terminée 
  • Croix Labelle située au 1736, Maurice Gauvin​ – Retrait de certains éléments
  • Croix Clairmont située à l’arrière du centre Jean-Paul-Campeau (sur la 2e Rue) — Restauration et réinstallation terminée

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