Face à une croissance de sa population et à un besoin accru en transport collectif, la Ville de Laval met de l’avant une approche innovante et économiquement avantageuse pour le prolongement de la ligne orange du métro. Avec l’appui de 6 des plus importants propriétaires fonciers lavallois, soit Cadillac Fairview, Cominar, SmartCentres, Jadco, Choice Properties et Harden, la Ville propose un projet optimisé qui réduirait les coûts et ferait augmenter les revenus autonomes afin de faciliter la mise en place rapide du projet. À terme, la Ville estime que cette approche permettrait une réduction de plus de 20 % des coûts habituels, au bénéfice de toute la population québécoise.
« Dans le contexte économique actuel, il faut innover pour réduire les coûts. Pour la première fois au Québec, une ville collabore en amont avec les propriétaires fonciers plutôt que de recourir aux expropriations — une approche qui pourrait éviter des frais comme les 1,2 milliard $ liés au prolongement de la ligne bleue. Cette démarche permet aussi d’accélérer la construction de logements : à Laval, 42 000 unités sont en préparation, dont la moitié près des futures stations. Le métro favoriserait les mises en chantier, et même des projets plus ambitieux si Québec confirme enfin le prolongement promis en 2018 et en 2022. Il est donc urgent de lancer les études et de préciser le tracé. Notre objectif est clair : que le tunnelier de la ligne bleue se déplace vers Laval une fois sa tâche complétée dans l’est de Montréal. »
Stéphane Boyer, maire de Laval
Un projet structurant à coût réduit
Alors que les frais d’expropriation peuvent représenter une partie importante des coûts de construction de stations de métro, des propriétaires fonciers d’envergure expriment leur ouverture à intégrer un édicule de métro sur leur propriété, sans frais d’acquisition ou d’expropriation. Cet appui, qui pourrait être formalisé par des ententes de développement avec la Ville, permettrait de réduire les coûts fonciers du projet et d’accélérer sa mise en œuvre. En retour, la confirmation du prolongement du métro pourrait offrir de nouveaux leviers urbanistiques, notamment un potentiel accru de densification autour des futures stations, incitant ainsi les promoteurs à revoir à la hausse leurs projections de développement résidentiel et commercial.
Transport collectif et création de milliers de nouveaux logements : une vision intégrée
Le centre-ville connaîtra un développement urbain marqué au cours de la prochaine décennie. Il y a présentement 42 000 nouveaux logements en préparation à Laval, dont 20 000 seraient potentiellement situés à moins d’un kilomètre d’une station. Ces développements représentent environ 7 G$ d’investissements privés. Laval doit donc impérativement offrir une desserte en transport collectif à la hauteur de cette croissance. Déjà en 2024, le nombre de permis de construction émis a doublé pour atteindre plus de 4 000 logements potentiels à construire dans les prochains mois. Le prolongement de la ligne orange s’inscrit dans une vision intégrée où mobilité, aménagement urbain et développement économique avancent de concert. Cette connexion stratégique au réseau de métro améliorerait l’accès aux pôles d’emploi, d’éducation et de culture, renforçant ainsi l’économie locale et l’attractivité du territoire, tout en améliorant globalement la qualité de vie des citoyennes et des citoyens.
Faits saillants
- Au début de la décennie 2010, les projections d’achalandage démontraient déjà le fort potentiel du prolongement de la ligne orange. En pointe matinale, près de 37 000 personnes utiliseraient le tronçon prolongé, avec un transfert modal potentiel de 7 500 personnes de l’auto vers le métro. La croissance démographique prévue ne fera qu’accentuer les besoins en transport collectif.
- Dans la région métropolitaine de Montréal, le flux de déplacements entre Laval et Montréal est de loin le plus important, avec plus de 250 000 déplacements.
- En améliorant l’accès au métro, ce projet faciliterait les déplacements de milliers de personnes venant des couronnes nord, réduisant ainsi la congestion routière et les émissions de GES.
- La Ville de Laval et l’ARTM possèdent déjà 50 % des sites stratégiques pour les édicules des cinq stations étudiées par l’AMT. Grâce aux ententes avec les grands propriétaires fonciers près des stations, les besoins en acquisitions de terrains stratégiques pour les édicules seront considérablement réduits, voire éliminés.
- Avec les 20 000 logements à construire à proximité des futures stations dans la prochaine décennie, la Ville estime que cette approche innovante permettrait une réduction de plus de 20 % des coûts habituels pour ce type de projet.
- Malgré son inclusion dans la vision 2050 de l’ARTM, le prolongement de la branche ouest de la ligne orange n’est pas inscrit au PQI 2023-2033. Depuis l’annonce du ministre des Transports François Bonnardel, en 2022, la création du bureau de projet n’a pas progressé, laissant le dossier au point mort.
- Lors de la construction du garage de la station Côte-Vertu, un tunnel de 1,2 km a été creusé pour faciliter le prolongement futur de la ligne orange vers Bois-Franc. Cette infrastructure préexistante pourrait être exploitée pour optimiser les coûts et les délais du projet.
Information additionnelle
Voir la carte du prolongement du métro à Laval
Sources
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